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En mars 2007, après la grande marée, Denis Galbadon adresse un texte, sur la pêche à pied de loisir à Agon Coutainville, au courrier des lecteurs d’Ouest France et de la Manche Libre.
Le sujet inspire le journaliste de Ouest France. Il décide de faire un article sur le sujet et se rend sur le site, lors d’une marée de coefficient 116.
Denis illustre la pratique de la pêche à « la pissée ». Il lui montre que cette technique respecte le milieu, ne dégrade pas le sédiment et donc préserve la ressource. Alors que la fourche à cailloux, à neuf dents, à nouveau autorisée, permet, certes, des rendements plus réguliers, mais dégrade le milieu et déstabilise, voire détruit, les larves et les praires juvéniles.
Quelques temps plus tard, deux coutançais, Jacques Gallet, connu pour son action pour la préservation des pêcheries traditionnelles, et Yves Coulomb, prennent contact avec Denis et assurent qu’ils partagent ses points de vue. Ils ajoutent que le grand nombre de tracteurs avec remorques ou grands débardeurs, constitue de plus en plus de véritables transports en commun vers la Tour du Ronquet. Par le bouche à oreilles, ils se rendent compte que de nombreuses personnes sont hérissées, irritées, par ces dérives qui sont très éloignées de la pêche à pied de loisir.
Pour évaluer les tenants de ces positions, une pétition est lancée; entre octobre 2007 et mars 2008 ; elle recueille 650 signatures. Bientôt, nous revenons devant la presse, pour exposer nos analyses, nos demandes et nos craintes.
Nous répétons qu’à l’occasion d’un épisode de gel, les fosses où « oeuvrent » les pêcheurs à la fourche, avec cuissardes ou waders constituent une réserve privilégiée pour la protection et le bon renouvellement de la ressource
Mais, en même temps, les signataires de la pétition manifestent qu’ils voudraient voir les choses évoluer et des résultats.
Il apparaît alors que nous ne serons pas des interlocuteurs auprès des administrations, si nous n’avons pas d’existence officielle en tant qu’association sous le régime de la loi 1901.
Après quelques hésitations devant la lourdeur de la tâche, nous parvenons à constituer une petite équipe et nous déposons nos statuts le 20 juin 2008 à la sous-préfecture de Coutances.
Le 06 septembre 2008, nous organisons notre première assemblée générale à Agon Coutainville en présence d’une centaine de personnes. Le maire, également présent, nous apprend qu’il est aussi pêcheur à pied et qu’il partage nos analyses et nous soutient.