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La Palourde

 

Coquillage fouisseur de l’embranchement des mollusques, classe des Lamellibranches ou Bivalves, famille des Vénéridés, genre Tapes ou Ruditapes, deux espèces fréquentent nos côtes :

 

- La palourde japonaise Tapes philippinarum Adams & Reeve, 1850

            - La palourde européenne Ruditapes decussatus (Linnaeus, 1758)

 

Longtemps la palourde a été un coquillage pêché et engraissé par «reparcage». Depuis le début des années 1970, des conchyliculteurs ont entrepris des recherches pour mettre en place des élevages, contrôlés et rentables. L’aquaculture de la palourde s’appelle la vénériculture. Celui de la palourde japonaise est le plus rentable.

 

Les palourdes se pêchent aussi et bien sûr, à l’état sauvage sur les estrans français de la Manche et de l’Atlantique.

 

Palourde japonaise

 

C’et une espèce introduite volontairement pour la vénériculture mais qui s’est très bien acclimatée aux conditions tempérées rencontrées sur nos côtes. Sa coquille est très bombée, souvent colorée à l’intérieur des valves, d’une coloration violette, voire marron jaune. Sa coquille a des stries rayonnantes très marquées et concentriques moins marquées. Ses siphons inhalant et exhalant sont collés aux trois quarts ; les ‘trous’ permettant de les repérer sont rapproches en forme de huit, proche de celle des couteaux.

 

Palourde européenne

 

Dite indigène ou autochtone. Sa coquille est plus aplatie de couleur unie blanche, l’intérieur de ses valves est blanc, crémeux ou jaune pâle. Sa coquille a des stries rayonnantes et des stries concentriques au dessin renforcé dans les régions antérieures et postérieures. Ses siphons sont séparés sur toute leur longueur, et les trous permettant de les repérer sont aussi nettement séparés.

 

Habitat

 

Les palourdes vivent sur des fonds sableux vaseux, sableux et graveleux voire dans la vase compacte mais elles préfèrent les sédiments sableux caillouteux. Elles vivent dans la première zone littorale du médiolittoral ou estran ou zone de balancement des marées. On peut la pêcher par faible coefficient de marée,50, 60. Elles peuvent être élevées en «claires» (parcs à terre alimentés en eau de mer). Elles s’enfouissent de 2 à 5 cm voire 10 cm pour les plus grosses. C’est un coquillage fouisseur et rustique qui se déplace d’une façon non négligeable.

 

Alimentation

 

Les palourdes sont des filtreurs. Leur alimentation se fait par filtration soit dans le sédiment, soit à l’extérieur du sédiment grâce à son siphon inhalant. Plus la taille de la palourde augmente plus sa filtration augmente. La vitesse de filtration conditionne sa croissance. La vitesse de filtration croît avec la température entre 10 et 20° dans le rapport de 1 à 4. La palourde a donc du mal à passer l’hiver, avec une différence entre l’européenne et la japonaise, qui est plus rustique et résiste mieux aux hivers rigoureux.

 

La prise de nourriture et donc l ’activité métabolique, sont plus abondantes, au printemps. La palourde se nourrit de plancton en suspension, des dépôts de matière organique dans ou sur le substrat.

En élevage, elle atteint la taille de commercialisation, 35 mm, entre 16 et 20 mois. , elle atteint une taille optimale de 45 à 50 mm en 24 à 28 mois. Elle ne doit pas être pêchée en dessous de 40 mm.

 

Reproduction

 

La palourde japonaise se reproduit bien, en milieu naturel, ou en écloserie. On la retrouve dans les chenaux charentais, l’estran breton, la côte ouest et est du Cotentin. C’est un bivalve unisexué avec une reproduction sexuée. La gonade est réduite en hiver. La maturation sexuelle a lieu de mars à juin. La ponte a lieu selon une température minimale soit en une seule période estivale ou en deux temps, au printemps et en automne. Entre 2 à 3 millions d’ovocytes sont libérés à chaque ponte.

La fécondation est externe. La vie larvaire dure une dizaine de jours. Les larves véligères se fixent sur le substrat à la taille d’environ 0,22mm.

 

Prédateurs

 

Les crabes surtout (le crabe vert ou crabe enragé Carcinus maenas (L., 1758) qui peut manger 30 à 40 jeunes palourdes de 10 à 15 mm en une journée.

Les bigorneaux perceurs.

Les poissons.

Les oiseaux.

Les pêcheurs à pied, sur les gisements naturels avec les fourches et les râteaux. D'où l’intérêt de modifier et de perturber le moins possible le substrat où vivent les palourdes et de pratiquer une pêche de loisir non agressive et raisonnée.

 

Sources : revue Equinoxe avec IFREMER et le Lycée de la Mer de Bourcefranc. Cours donné au Lycée Agricole de Coutances.